Luca de Meo

Né à Milan en 1967, Luca de Meo est un dirigeant italien doté de près de 30 ans d’expérience dans l’industrie automobile. Diplômé en administration des affaires de l’Université Bocconi, il parle cinq langues et a vécu dans douze pays, incarnant un profil résolument international.

Il débute sa carrière chez Renault dans les années 1990, avant de passer par Toyota Europe. En 2002, il rejoint Fiat, où il relance la mythique Fiat 500, redonne vie à Abarth et occupe plusieurs fonctions clés, notamment chez Lancia et Alfa Romeo. Il se fait rapidement remarquer pour son talent en marketing et son flair stratégique.

En 2009, il entre chez Volkswagen, puis chez Audi, avant de prendre la tête de SEAT en 2015. Là, il modernise la marque, augmente les ventes et crée la marque premium Cupra, symbole de dynamisme et de montée en gamme.

En juillet 2020, il revient chez Renault en tant que directeur général. Il y déploie la stratégie « Renaulution », restructure le groupe, lance l’unité Ampere dédiée à l’électrique et redresse la rentabilité. Renault retrouve un équilibre financier solide, porté par une marge opérationnelle en nette hausse.

Il préside également l’Association des constructeurs européens (ACEA), où il milite pour une industrie automobile européenne forte et innovante, face à la concurrence chinoise et américaine.

En juin 2025, il crée la surprise en quittant Renault pour devenir directeur général de Kering, groupe de luxe français. Sa mission : relancer des marques comme Gucci et insuffler une nouvelle vision, à la croisée du prestige et de l’innovation.

Le départ surprise de Luca de Meo de Renault en juin 2025 a suscité une onde de choc. Les salariés, en plein déploiement de sa stratégie, se sont dits déçus par une sortie jugée brutale. Le marché a également réagi, avec une chute marquée de l’action Renault le jour de l’annonce.

Autres controverses : son passage devant l’Assemblée nationale lors du dossier de la Fonderie de Bretagne a été vivement critiqué. Jugeant l’audition répétitive, il s’est montré agacé, alimentant l’image d’un dirigeant peu sensible aux enjeux sociaux locaux. Par ailleurs, sa décision de mettre fin au développement de moteurs F1 chez Alpine a suscité des inquiétudes dans le monde de la compétition, certains y voyant un recul stratégique.

Cependant, Luca de Meo incarne un leadership moderne, européen, audacieux, à l’aise autant dans la mécanique que dans le monde raffiné du luxe.