Didier Truchot

Formation

Self-made man, Didier Truchot est un homme d’affaires français qui a fait ses classes dans les milieux politiques directement à la sortie du lycée.

Carrière

Didier Truchot est un homme qui maîtrise l’information. Il le fait pour ses clients, les partis politiques, les institutions, les entreprises mais il le fait aussi pour lui. En effet, ce business man a su gérer les informations ou désinformations sur son compte. On ne sait que très peu de choses sur la formation et les ambitions du jeune Didier Truchot. Il a 21 ans en 1968. Il est permanent à l’Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes. En fait, avec ce groupe, il passe plus de temps à débattre et polémiquer avec ses adversaires politiques que contre la police. Ils ont même interdiction de défiler. Le mouvement se dissout et ses membres sont envoyés à l’usine mais pas Didier Truchot ! Il rejoint un autre groupe gauchiste, marqué par l’empreinte de Fidel Castro. Ce qu’il reste de cette époque ? Sûrement, la volonté du futur fondateur d’Ipsos de mieux comprendre la société et ses changements et surtout une vision du management moins hiérarchisée. Après ses débuts en politique, il s’essaye à un autre art, le cinéma. Il jouera, en effet, un petit rôle dans un film de Louis Malle, Le Souffle au cœur.

Mais il rejoint très vite l’IFOP (Institut français d’opinions publiques), il a alors 23 ans. Il y restera cinq ans. Le temps pour lui de comprendre le métier mais surtout de faire la connaissance de Jean-Marc Lech, son ami et collaborateur de toujours. Ce dernier, sociologue et philosophe de formation, est également salarié de l’institut depuis 1970. Il va en devenir le directeur général dix ans plus tard. Entre temps, Didier Truchot a quitté l’IFOP pour monter sa société, qu’il nomme au départ Ipso, pour « ipso facto ». Nous sommes en 1975 et l’objectif de Didier Truchot est d’installer sa société sur un nouveau service : le conseil aux entreprises. L’ancien marxiste-léniniste a donc pris en marche le train de la consommation et a bien l’intention de placer sa société dans la durée. Pour cela, il va demander à Jean-Marc Lech de le rejoindre, ce qu’il fait en 1982, seulement deux ans après avoir été nommé directeur général de l’IFOP.

Ainsi Didier Truchot et Jean-Marc Lech deviennent les deux co-présidents d’Ipsos. M. Lech ayant investi 100 000 francs dans la société. Ensemble, ils vont placer Ipsos sur le marché mondial, avec l’acquisition de nouvelles sociétés jusqu’à faire du groupe le numéro 3 sur le plan international à partir de 2011, et ce, grâce à l’achat de Synovate, un géant britannique dans le domaine des études marketing. En décembre 2014, une nouvelle ébranle Ipsos et son fondateur. Jean-Marc Lech décède. Didier Truchot annonce que cet événement représente non seulement une grande perte pour sa famille et pour lui mais aussi pour toute l’industrie. Ensemble, ils avaient convenu qu’ils auraient toujours le même salaire et que leurs enfants ne pourraient pas hériter du poste de leur père si l’un d’eux partait à la retraite.

C’est dans ce contexte, et avec la ferme intention de garder l’indépendance qui le caractérise, que Didier Truchot a décidé de prendre le contrôle des parts de son partenaire, et ceci en fondant une nouvelle entité appelée Newco. L’appel d’un nouveau départ.

Anecdote

Didier Truchot se place à la 10^ème place des patrons les mieux payés de France en 2014. Le fondateur d’Ipsos a ainsi touché une rémunération annuelle en 2014 de 580 542 euros, ce qui représente 426 116 euros de salaire et 154 426 euros en stock options.