L’ascension de Pierre Saubot commence en 1985: Suite à la liquidation du groupe Creusot-Loire, il crée la holding Solem et acquiert les sociétés Pinguely et Haulotte, spécialisées dans la fabrication d’engins de travaux publics et dont le siège social est situé à L’Horme (42).
En 1989, il détient la majorité du capital de Pinguely. L’obtention de contrats importants et rentables avec la Défense Nationale lui permet de doter le groupe d’une forte trésorerie et de développer le secteur de la nacelle élévatrice. L’activité connaît un tel essor que la production passe de quelques centaines de machines par an à plusieurs milliers.
Pour accompagner son développement, Pinguely Haulotte entre en bourse en 1998. Progressivement, le groupe s’implante sur les cinq continents et devient le 3e fabricant mondial de nacelles.
Si en 1984, Pierre Saubot passe la main à son fils Alexandre, qui devient directeur général du groupe, il conserve la présidence du conseil d’administration et se concentre sur la stratégie de l’entreprise. Quand Pinguely Haulotte affronte une crise financière, il fait preuve de réactivité et rebondit: le groupe opère une réorganisation, développe les services . Il fait notamment l’acquisition de deux sociétés de location. Ainsi, Pinguely Haulotte se maintient sur le marché et renoue avec la croissance. Pour mieux afficher sa dimension mondiale, le groupe est rebaptisé Haulotte Group.
Industriel multimillionnaire accompli, Pierre Saubot n’en est pas moins un homme très attaché à son terroir, le Béarn et à son village natal: Artiguelouve (1500 habitants), dont il a été conseiller municipal. Pierre Saubot nourrit une passion: le Jurançon. Pour développer la commercialisation et la promotion de ce vin béarnais, il participe, avec des vignerons indépendants, à la création de la maison des vins de Lacommande, inaugurée en 2006. Puis il commence en 2008 la réhabilitation du domaine de Cinquau, belle demeure béarnaise et propriété familiale. Pierre Saubot l’aménage en lieu d’œunotourisme, avec la création d’une cave, d’un espace de réception et du théâtre des vignes, qui accueille régulièrement des spectacles. Il a même l’idée d’importer un concept de Milan: le bar à vin. L’objectif de ce visionnaire est de doubler la production du Jurançon en augmentant son taux d’exportation de 20 à 60%.