Claude Perdriel
Claude Perdriel est né le 25 octobre 1926 au Havre. Industriel et homme de presse, il a fondé le groupe Perdriel qui possède plusieurs titres de journaux ou magazines très connus.
Claude Perdriel est né le 25 octobre 1926 au Havre. Industriel et homme de presse, il a fondé le groupe Perdriel qui possède plusieurs titres de journaux ou magazines très connus.
Formation :
Lorsqu’il est âgé de 3 ans, Claude Perdriel voit ses parents se séparer. Son père dirige une petite entreprise et sa mère, d’origine basque, décide de le confier à sa famille, très aisée. Il est ainsi élevé par sa grand-mère maternelle et par la marraine de sa mère, au sein d’une famille juive du XVIe arrondissement de Paris où il se construit ses idées politiques de gauche. Élève au lycée Janson-de-Sailly, il est marqué par les lois antisémites de 1942. En 1947, il intègre Polytechnique.
Alors étudiant, il se passionne pour le journalisme en façonnant de faux numéros de journaux où il développe ses idées de gauche et son attrait pour le socialisme. Réputé désordonné, capricieux, instable et agité, il est passionné par l’art, la peinture, particulièrement la librairie des Editions de Minuit. Il y rencontre l’écrivain Jacques Brenner qui l’introduit dans les cercles littéraires parisiens : l’ascension de Claude Perdriel démarre.
Carrière :
Avec sa formation d’ingénieur, il trouve un emploi qui le rémunère bien et qui lui permet de financer une revue littéraire. En 1958, il crée la société FSA, fabricant de sanibroyeurs, un système et un nom qu’il invente lui-même. Il s’enrichit grâce à ses brevets déposés et crée en 1962 la compagnie valoisienne des constructions industrielles tout en restant attaché à ses activités littéraires. Il joue un coup de bluff gagnant pour reprendre le capital de France Observateur qu’il transforme en Nouvel Observateur. En effet, il annonce posséder un capital supérieur à ce qu’il a réellement et s’endette pour prendre la direction du titre en 1964.
Pendant l’élection présidentielle de 1974, il devient le directeur de campagne du candidat socialiste François Mitterrand. Des désaccords l’éloignent finalement du PS et il poursuit sa carrière dans les médias en lançant d’abord Le matin de Paris (disparu en 1987) puis les messageries roses avec la démocratisation du Minitel en 1984. Lorsqu’il suspend la publication du Matin de Paris, il relance le magazine Challenges en 1987 puis devient membre du conseil de surveillance du Le Monde. En 2008, il laisse la direction générale de son groupe à Denis Olivennes afin de prendre un peu de recul alors qu’il est âgé de 83 ans, tout en restant impliqué dans ses affaires. Ainsi, en 2011, il rachète pour 7,5 millions d’euros le site Web d’information Rue 89 puis abandonne ses parts au sein du Nouvel Obs en 2014.
En 2017, son nom est cité par les Malta Files, une révélation d’évasion fiscale issue du réseau européen de collaboration de journalistes European Investigate Collaborations. Il lui est reproché d’avoir salarié, au Luxembourg, les employés de son yacht de 39 mètres, un voilier construit en 2003 par Tréhard Marine, afin de réduire par deux ses charges fiscales. Il lui est aussi prêté d’avoir enregistré une société à Malte en 2011 pour la gestion de son jet privé afin de bénéficier d’avantages fiscaux. Claude Perdriel nie avoir bénéficié de ces avantages.
En 2019, deux ans après avoir fait entrer Renault au sein du capital du Groupe Perdriel, il rachète les parts moitié prix (six millions d’euros après les avoir vendues 12 millions d’euros) afin de préparer la transmission de son capital et de son patrimoine qui reviendront à ses six enfants et à sa seconde épouse. A 94 ans, toujours très impliqué dans ses affaires, il se déclare pessimiste pour la presse écrite, la considérant « en grand danger ».
Anecdote :
Claude Perdriel est un grand fan de jazz.
Le groupe Perdriel est le propriétaire de magazines connus tels Challenges et Sciences et [...]
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