Repetto

La maison Repetto crée et fabrique des produits pour la danse, ballerines, pointes et tutus, ainsi que des chaussures, du prêt-à-porter, de la maroquinerie et des parfums.

On compte, en 2014, 18 boutiques en nom propre. La marque est implantée dans 177 villes en France et sur 60 points de vente en Asie. En France, la maison emploie 350 salariés, dont plus de 150 dans son usine en Dordogne et forme dans une école spécialisée des centaines d’ouvriers qualifiés, qui chaque année, sont embauchés par l’entreprise.

Repetto fabrique ses lignes de produits de danse, dont les célèbres ballerines, uniquement en France, dans son usine de Saint-Médard d’Excideuil, en Dordogne. Les autres produits, chaussures en cuir et maroquinerie, sont fabriqués hors de France. En 2012, le site de fabrication français, installé dans la région Aquitaine depuis 1967, s’est développé, avec la mise en place de 3000m2 supplémentaires. Chaque jour, plus de 2500 paires sortent de l’atelier. En moyenne, le prix d’une paire de ballerines en peau d’agneau est de 180 €.

Le développement de la maison Repetto se fait essentiellement en Asie et en Amérique ; Brésil et métropoles nord-américaines principalement. En effet, depuis novembre 2013, date de la première boutique en Chine, Repetto a ouvert un dizaine de magasins dans le pays. La société possède également une vingtaine de points de vente au Japon. Par ailleurs, en 2015, Repetto ouvre sa première boutique à New York.

Le chiffre d’affaires de la société en 2013 s’élevait à plus de 60 millions d’euros. L’unique actionnaire est Jean-Marc Gaucher.

Repetto possède également une fondation, créée en 2007, à l’occasion des soixante ans de la marque. « Danse pour la Vie » a pour objectif de promouvoir la danse dans les milieux défavorisés et de l’utiliser comme outil d’éducation et de réinsertion.

En 2011, afin de pallier le manque de main d’œuvre qualifiée, Repetto a ouvert sa propre école. Trois ans plus tard, la société s’est associée avec la région Aquitaine et d’autres marques françaises de maroquinerie de luxe, comme Hermès, pour ouvrir une plateforme d’excellence des métiers du cuir et du luxe. Le centre de formation a été inauguré en septembre 2014. Les besoins en main d’œuvre sont très importants pour le fabricant de ballerines, parce que pour 10000 paires vendues représentent cinq emplois créés.

Historique

En 1947, sur les conseils de son fils, Roland, Rose Repetto, née à Milan quarante ans plus tôt, crée ses premiers chaussons de danse. L’atelier est situé tout près de l’Opéra national de Paris. Dès le départ, Rose Repetto utilise une technique unique : le cousu-retourné. Ses premiers clients sont les danseurs et les danseuses professionnels mais viennent ensuite les stars du cinéma. C’est Brigitte Bardot qui est la première vedette à demander une paire de ballerines sur-mesure. Les Cendrillon sont créées en 1956 et la comédienne les porte lors du tournage de son film, « Et dieu créa la femme ». La société Repetto avait commencé dès 1952 à faire de la publicité, à partir d’affiches notamment, mais avec le cinéma ou le soutien de personnalités, comme Serge Gainsbourg quelques année plus tard, la publicité se fait naturellement. En 1959, la première boutique Repetto ouvre au 22, rue de la Paix à Paris. De nombreux artistes, chorégraphes et danseurs y ont leurs habitudes. Et c’est cinq ans plus tard, que le logo de la marque est imaginé et dessiné par Léonor Fini. En 1967, l’atelier s’installe en Dordogne, à Saint-Médard d’Excideuil. Tout le travail y est effectué à la main. A la mort de la fondatrice, en 1984, la société connaît de nombreuses difficultés. Elle est d’abord rachetée par une compagnie américaine, en 1987, puis par un groupement bancaire l’année suivante. Il faut attendre 1999 et l’arrivée du nouvel actionnaire, Jean-Marc Gaucher, pour que Repetto mette en place une nouvelle stratégie commerciale. En effet, le nouveau patron a l’idée de passer de deux collections annuelles à six, afin de diminuer les besoins en trésorerie ainsi que les stocks et ainsi lisser la production tout au long de l’année. L’autre grande idée du nouveau patron est de mettre en place des partenariats artistiques avec des stylistes et des créateurs de mode, tels qu’Issey Miyake, Yohji Yamamoto ou encore Karl Lagerfeld. La marque décide de se diversifier : avec des produits de maroquinerie, puis du prêt-à-porter en 2012, et enfin du parfum l’année suivante.