Dirigeant Entreprises
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Europlasma Europlasma

Date de création : 1992

Activités : Fabrication de fours et brûleurs

Effectif : 110 salariés (2019)

Site web : http://www.europlasma.com/

Siège social : 3 Allée des Lumières Pessac (France)

Europlasma est une entreprise française spécialisée dans la fabrication de fours et de brûleurs. Plus précisément, Europlasma utilise des solutions technologiques pour le traitement des déchets dangereux et des gaz et est considérée comme une spécialiste de l’inertage par torche plasma des déchets dangereux et toxiques.

Historique 

C’est au cœur de la forêt des Landes, dans la ville de Morcenx, qu’Europlasma voit le jour en 1992 avec un but précis : faire de l’innovation un actif industriel capable de préserver l’environnement. Développée par Didier Pineau et Maxime Labrot, la torche à plasma est l’innovation de base d’Europlasma. 

Cinq ans plus tard, en 1997, Europlasma créé une unité de vitrification des cendres au sein de l’usine d’incinération de Cenon, en Gironde. La réussite de cette entreprise donne de l’espoir et surtout l’ambition de recréer une unité de vitrification à Morcenx, mais cette fois afin de traiter les déchets d’amiante. La même année, Europlasma intègre EURONEXT, le marché européen de la Bourse parallèle. Des usines de traitement de déchet Europlasma voient le jour en Asie, notamment en Chine, au Japon et en Corée du Sud. En 2010, Europlasma développe en Bulgarie un four plasma pour les déchets faiblement radioactifs. Ce procédé de confinement et de réduction traite environ 1,5 tonnes par jour dans l’usine de Kozloduy. 

En 2017, c’est un nouveau tournant pour Europlasma qui se met à produire de l’énergie renouvelable grâce à la gazéification avancée de déchets. Une centrale de production d’électricité est construite à Morcenx et un projet d’une seconde centrale est élaboré à Thouars, dans les Deux-Sèvres. Ces projets coûtent beaucoup d’argent et peinent à prouver leur rentabilité. 

En dépit de ses innovations et de son potentiel, Europlasma est finalement presque contraint de mettre la clé sous la porte en 2019. La faute à une gestion des coûts mal maitrisée et aussi à une difficulté de recentrage de son activité. Toutes les sociétés du groupe sont placées en redressement judiciaire en janvier 2019 par le tribunal de commerce de Mont-de-Marsan. Une période de six mois est décrétée afin de trouver de nouveaux investisseurs et ainsi sauvegarder les emplois. L’été 2019 permet enfin à l’entreprise landaise de souffler : le plan proposé par la société luxembourgeoise Zigi Capital SA est retenu par le tribunal de commerce de Mont-de-Marsan. Une nouvelle gouvernance est instaurée, notamment dans le sillage de Jérôme Garnache-Creuillot, co-fondateur de Zigi Capital et nommé nouveau PDG d’Europlasma. 

Dès la fin d’année 2019, Europlasma signe un gros contrat avec la ville de Tsingtao pour fournir à la métropole chinoise des solutions technologiques de dépollution. L’entreprise ne souhaite pas aller plus loin pour le moment en matière de production d’électricité et l’idée est bien de vendre des solutions plutôt que d’en créer, selon son nouveau PDG. Une façon de se recentrer afin de participer au rebond de l’entreprise.

Description

Europlasma est une entreprise d’innovation spécialisée dans la fabrication de fours et de brûleurs afin de détruire ou d’inerter des déchets dangereux (toxiques, radioactifs…). L’entreprise landaise est née à partir d’une licence EADS de torche à plasma, une technologie qui permet de produire une chaleur thermique grâce à de l’électricité. 

L’innovation d’Europlasma lui permet d’être la seule au monde à pouvoir neutraliser les cendres toxiques des résidus d’épuration des fumées d’incinérations d’ordures ménagères. Europlasma peut aussi vitrifier des déchets ménagers ou s’en servir pour les transformer en énergie, vitrifier et inerter des déchets contenant de l’amiante ou encore neutraliser des déchets très faiblement ou faiblement radioactifs.

Capable de produire de l’électricité grâce à des déchets à partir de 2017, la nouvelle direction qui s’installe en 2019 décide de ne pas développer davantage cette innovation malgré la création d’une grande usine à Morcenx deux ans plus tôt.