Armor-Lux

Armor-Lux est une société française, et plus précisément bretonne, spécialisée dans le textile, qui s’est rendu célèbre par ses marinières.

La société emploie, en 2014, 600 salariés, dont 350 travaillent dans la grande usine, installée depuis 2004 sur les hauteurs de Quimper. Armor-Lux c’est 3 sites de production et plus de 50 boutiques. La société a également ouvert des chaînes de production au Maghreb et en Inde, notamment pour la fabrication de vêtements professionnels, qui représentent 40% du chiffre d’affaires. Par ailleurs, Armor-Lux compte 85 métiers à tricoter circulaires aux diamètres différents permettant de créer tous les types de tricots.

A Quimper, un centre logistique de 11 000 m² permet le stockage et la gestion de la distribution, du colis livré à domicile aux envois de collections de prêt-à-porter vers les boutiques du réseau.
Le chiffre d’affaires de la société s’élève, en 2014, à 90 millions d’euros. Sortent des usines de confections chaque année 1500 nouveaux modèles, imaginés au préalable par un bureau d’études dédié.

Le siège de la société Armor-Lux se situe à Quimper. Et l’entreprise est fière de se présenter comme une compagnie 100% bretonne. Les valeurs que la société met en avant sont la qualité, l’innovation et l’éthique. C’est dans ce contexte qu’elle a lancé, en 2005, une gamme de produits en coton équitable, marqués du label Fairtrade Max Havelaar. Quatre ans plus tard, c’est la certification ECOCERT qui va appuyer la fabrication de produits en coton biologique. La société possède une vraie politique en matière de responsabilité sociétale. C’est dans cette optique que l’entreprise monte un pôle de formation à Quimper, en 2012, avec l’aide du Pôle Emploi. L’objectif : former des couturières ou plus officiellement des opératrices de confection.

La société a été soutenue par le Ministre Arnaud Montebourg, qui a porté la marinière bretonne d’Armor-Lux à de nombreuses reprises publiquement et notamment dans les journaux. D’autres personnes ont de manière indirecte soutenu la fabrication bretonne : les manifestants au bonnet rouge. Le fameux bonnet, de la marque Armor-Lux, a d’ailleurs été en rupture de stock pendant quelques temps. Outre-Rhin, c’est un personnage de romans policiers, habillé en Armor-Lux, qui a propagé la marque au-delà des frontières. La marque a d’ailleurs beaucoup investi sur l’exportation, notamment depuis l’arrivée des nouveaux patrons, dans les années 90. Depuis 2008, c’est Marco Petrucci qui est en charge de l’export. Cet italien qui a grandi en Allemagne a permis à la société de doubler son chiffre d’affaires généré par l’export.

Historique

C’est Walter Hubacher, un jeune suisse de 31 ans, qui est à l’origine de la bonneterie d’Armor, installée en 1938 à Quimper. Son projet : créer des sous-vêtements de qualité, sous la marque Armor lux. Deux ans plus tard, la société s’équipe d’une machine à tricoter. La seconde guerre mondiale éclate et crée une pénurie de matière première. L’activité reprend dès 1945. Au début des années 1950, le fondateur a l’idée de placer une bobine de fil bleu et deux bobines de fil blanc sur des machines à tricoter, la marinière est née ! Ce vêtement deviendra le produit phare de la société. En 1965, Armor-Lux achète une teinturerie, l’objectif étant de maîtriser complètement la qualité des créations.

Et c’est en 1970 que les premières collections de prêt-à-porter font leur entrée sur le marché. A l’origine, Armor-Lux commercialisait uniquement sous-vêtements et pulls marins, les années 70 voient la société prendre un nouveau virage. Les usines de confection sont toujours situées en Bretagne, et dès le début des années 80, Armor-Lux lance ses propres boutiques partout en France. En 1993, le fondateur cherche un repreneur. Sa première exigence : il faut que ce soit un breton ! C’est dans ce contexte que Jean-Guy Le Floch et Michel Guéguen reprennent la bonneterie d’Armor. Que décident-ils de faire ? Alors que le monde du textile connait une phase de délocalisation très importante, que ce soit au Maghreb ou en Asie, la société bretonne fait le choix de garder ses usines en France. Le développement continue.

En 1997, Armor-Lux crée une nouvelle ligne de vêtements pour enfants, Armor-Kids. Puis une nouvelle stratégie est prise par les dirigeants : se spécialiser en vêtements professionnels. En 2004, La Poste demande à Armor-Lux de prendre en charge l’habillement de ses employés, puis trois ans plus tard, c’est au tour de la SNCF, et en 2008, la région Bretagne habille ses agents travaillant dans les lycées grâce aux confections d’Armor-Lux.