Hinda Gharbi

Hinda Gharbi, née en août 1970 à Tunis, est aujourd’hui directrice générale du groupe Bureau Veritas depuis juin 2023. D’origine tunisienne, elle a obtenu une bourse d’études pour venir en France, où elle s’est formée à l’ingénierie à l’École nationale supérieure d’ingénieurs électriciens de Grenoble (ENSIEG), avant de compléter sa formation par un master of sciences en traitement du signal.

Elle débute sa carrière en 1996 au sein du groupe Schlumberger, opérant d’abord sur des plateformes de forage dans le golfe de Guinée, avant d’occuper divers postes à responsabilités à l’international, notamment aux États-Unis, en Écosse et en Thaïlande. En 2007, elle prend la direction de la filiale Asie-Pacifique basée à Bangkok, puis devient responsable des ressources humaines du groupe à Londres en 2013. Par la suite, elle dirige la branche Wireline et rejoint le comité exécutif de Schlumberger, gravissant progressivement les échelons jusqu’à être pressentie pour le poste de directrice générale en 2019.

En mai 2022, Hinda Gharbi rejoint Bureau Veritas en tant que directrice de l’exploitation, avec pour mission d’assurer la transformation et la performance globale du groupe. Un an plus tard, elle accède à la direction générale d’une entreprise de près de 80 000 collaborateurs, présente dans 140 pays, et valorisée à plus de 11 milliards d’euros. En décembre 2024, elle devient la quatrième femme à diriger une société du CAC 40, après l’entrée de Bureau Veritas dans l’indice.

Son parcours, bien que salué, n’est pas exempt de critiques. Certains observateurs ont souligné la contradiction entre son engagement actuel pour la durabilité et son long passage chez Schlumberger, un acteur majeur du secteur pétrolier. Ce passé interroge une partie du public sur la cohérence entre sa promotion de la transition écologique et son expérience dans une industrie souvent associée à des enjeux environnementaux controversés. Hinda Gharbi assume toutefois cette trajectoire comme une force, affirmant que sa connaissance des réalités énergétiques mondiales lui permet de mieux comprendre les défis de la transformation durable. Elle privilégie désormais une approche pragmatique, centrée sur la responsabilité, la transparence et la recherche d’équilibres concrets entre performance économique et impact environnemental.