Jean-Guy Le Floch

Formation

Jean-Guy Le Floch, diplômé de l’Ecole Centrale, a obtenu également un master of sciences de l’université de Stanford, en Californie

Carrière de Jean-Guy Le Floch

Jean-Guy Le Floch a grandi dans le Finistère et s’est toujours senti comme un enfant du pays. Il a évoqué dans une interview pour expliquer son retour aux sources, avec la reprise de la société Armor-Lux, qu’il a vécu ces années loin de chez lui comme une expatriation. Rappel des faits. Le jeune le Floch doit partir à Rennes, en 1971, pour faire ses classes préparatoires au lycée Chateaubriand. C’est sur les bancs de cette prestigieuse formation qu’il rencontre son associé de toujours, Michel Guéguen. Il intègre ensuite l’Ecole centrale, et doit pour cela se rendre à Paris. Fraîchement diplômé, il décide de partir encore plus loin et continue donc ses études en Californie, à l’université de Stanford, en 1976.

Il se perfectionne en mathématiques, y découvre l’informatique, qui vit ses prémices dans la Silicon Valley, et obtient finalement un master of sciences. Une nouvelle passion pour la finance le pousse à prendre des cours d’expertise comptable. Et c’est avec ces nouvelles compétences qu’il intègre le groupe Alstom, une filiale des Chantiers de l’Atlantique à Nantes, puis Bull, à Angers, en tant que directeur du contrôle de gestion. C’est en 1982 qu’il rencontre Vincent Bolloré. Il commencera sa carrière pour le groupe dans le Finistère, au sein des papeteries de Scaër. Il va gravir les échelons jusqu’à être propulsé à Paris aux côtés de Vincent Bolloré. Michel Guégen travaille lui aussi pour le groupe Bolloré, en tant que directeur de recherche. Jean-Guy Le Floch restera 10 ans dans la capitale. Sa Bretagne lui manque. Et c’est en 1993 que le fondateur de l’entreprise Armor-Lux, alors âgé de 89 ans, lui demande de reprendre l’affaire. Jean-Guy Le Floch a alors 43 ans et souhaite retourner en Bretagne avec sa femme et ses trois enfants. Son métier de contrôleur de gestion lui permet de rapidement analyser les comptes de l’entreprise. Les résultats le poussent à se lancer dans l’aventure. Il doit alors réunir 4 millions d’euros et il y parvient. Michel Guéguen le suit dans ce projet, il deviendra directeur général de la société.

De nouveaux challenges s’annoncent ensuite. De manager dans un groupe international, Jean-Guy Le Floch doit devenir patron d’une entreprise de textile. Il commence par demander de l’aide à son réseau et embauche rapidement un nouveau styliste, chargé de dynamiser la ligne. Ce sera Zucca, un designer japonais. Cette collaboration ouvre la voie sur l’exportation de la marque, au Japon, puis en Europe ou encore aux Etats-Unis. Un autre défi : ouvrir le marché en gagnant de nouveaux types de clients. Et c’est à partir de 2004 que la société Armor-Lux fait son entrée sur le marché de l’habillement pour les professionnels, avec la Poste, la SNCF, ou encore la région Bretagne. La plus grande fierté du président Jean-Guy Le Floch est d’avoir pu garder le même effectif sur les sites de production en Bretagne à un moment où les délocalisations étaient de rigueur dans l’univers du textile.

Anecdote

La rupture entre le groupe Bolloré et Jean-Guy Le Floch date de 1991, lorsque la multinationale prend le contrôle de la compagnie maritime Delmas-Vieljeux, sous la forme de ce que l’on peut appeler une OPA hostile. Mais les liens entre Vincent Bolloré et le patron d’Armor-Lux continuent de perdurer malgré cet épisode.