Nicolas Sekkaki, 49 ans, président-directeur général et déjà un quart de siècle chez IBM

C’est le 15 juillet 1914 que la société américaine CTR, Computing Tabulating Recording, ouvre le premier bureau de sa filiale à Paris. Trente-quatre ans plus tard, en octobre 1948, elle prend le nom d’IBM France (International Business Machines). L’entreprise est née quelques années plus tôt de la fusion de CTR et SIMC, Société internationale de machines comptables. Son cœur de métier : la fabrication et la commercialisation de machines statistiques et d’enregistreuses. Puis, quelques décennies plus tard, avec l’arrivée des ordinateurs, une nouvelle ère commence.

Alain Bénichou, président-directeur général d’IBM France de 2010 à 2015, a évoqué, lors des commémorations du centenaire, les avancées technologiques que l’entreprise a vécues durant le siècle. Comme en janvier 1983, lorsqu’apparaissent les premiers ordinateurs personnels et chez IBM le dénommé : Personal Computer. C’est dans ce contexte économique et informatique que le futur P.-D.G, Nicolas Sekkaki, commence ses études supérieures en classes préparatoires scientifiques.

Un début de carrière dans une entreprise en pleine transformation pour Nicolas Sekkaki

Nicolas Sekkaki a 25 ans, en 1991, lorsqu’il rejoint les équipes d’IBM. Il commence sa carrière en tant qu’ingénieur commercial à Toulouse. Son domaine : le secteur aéronautique. Logique, puisqu’il a obtenu l’année précédente son master à l’École nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace. C’est une époque importante pour l’entreprise. En 1993, Lou Gerstner devient le nouveau patron, et un nouveau mot d’ordre est donné : il faut transformer IBM. Les changements passent par toujours plus d’innovations et par l’écoute des besoins des clients.

En 1994, Nicolas Sekkaki suit la tendance et change de clients : il travaille désormais dans les bureaux d’IBM Montpellier avec le secteur de l’assurance. Il est ensuite promu en 1996 au poste de responsable des ventes et des opérations pour le territoire français et l’Afrique. L’année suivante, la compagnie vit, au niveau international, une petite révolution lorsque le superordinateur Deep Blue gagne une partie d’échecs contre le champion Gary Kasparov. Une première et surtout les prémices de l’intelligence artificielle.

Nouveau siècle, nouvelles perspectives pour IBM

Avec l’arrivée d’Internet et des nouveaux services qui en découlent, l’entreprise évolue. Dans ce contexte, Nicolas Sekkaki continue sa progression et change de poste, de portefeuille et de pays. Ainsi, en 1999, il est nommé responsable des opérations des systèmes de ventes à l’international. Son poste est basé à White Plains aux Etats-Unis.

A partir de 2000, il est promu directeur commercial pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Pour cette mission, les opérations sont centralisées à Londres. Il retourne en France en 2002 pour prendre la tête d’un département de plus de 300 collaborateurs en tant que vice-président système et technologie. IBM France est, à ce moment-là, leader en e-business. La société a mis en place des services informatiques à la demande pour ses clients : applications, stockage, traitement des données etc. Pendant plus de quatre ans, Nicolas Sekkaki accompagne ses clients et ses équipes. En 2007 c’est un nouvel échelon qui est franchi, puisqu’il devient directeur général du département Global Technology Services d’IBM France, qui emploie 3700 personnes.

Deux années entre parenthèse

Que s’est-il passé en 2010 ? Nicolas Sekkaki a 44 ans, une très belle carrière derrière lui au sein d’IBM et une connaissance précise du marché informatique. C’est ainsi qu’il décide de rejoindre les équipes de SAP. Leader sur le marché des logiciels d’entreprise, SAP s’offre le spécialiste d’IBM en lui proposant le poste de directeur général France et Maghreb. Après deux ans passés dans le groupe allemand, Nicolas Sekkaki retourne chez IBM et accepte le poste de vice-président du géant américain. C’est ainsi qu’en 2012, il devient responsable système et technologie pour toute l’Europe. Pour ce poste, il part travailler à Madrid. Cela le mène directement à la direction du groupe en France. Il succède donc, en juillet 2015, à Alain Bénichou au poste de président-directeur général d’IBM France.

Avec cette nouvelle mission, de nouveaux défis s’annoncent dans une société qui vit d’une technologie en constante évolution. Nicolas Sekkaki continue donc de suivre l’histoire d’IBM mais il a maintenant un tout autre rôle.