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Deezer : « Toutes les options sont désormais possibles »

Le patron de la start-up explique ce qui a poussé à reporter l’introduction en Bourse.

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Le patron de Deezer Hans-Holger Albrecht se veut rassurant mais n’exclut aucune possibilité.

Par Nicolas Rauline

Publié le 28 oct. 2015 à 19:36

Deezer a jeté un froid sur un secteur technologique en pleine effervescence. Mardi soir, la société française a annoncé qu’elle reportait sine die son introduction en Bourse, prévue ce vendredi. En cause : les mauvaises conditions de marché, « qui se seraient encore dégradées au cours des deux dernières semaines. »

« Plusieurs sociétés ont reporté leur introduction en Bourse et les chiffres publiés par Netflix et Pandora ont fait peur aux investisseurs », explique aux « Echos » le directeur général de Deezer Hans-Holger Albrecht. Netflix, qui n’évolue pas sur le marché de la musique mais sur celui de l’audiovisuel, avait déçu les analystes sur ses résultats et ses prévisions. Quant à Pandora, au modèle très différent de celui de Deezer, son avertissement sur résultats a fait chuter son cours de Bourse de plus de 30 % en quelques jours... « Nous pensons justement que c’est la preuve que le modèle de radio en ligne n’est pas viable, affirme Hans-Holger Albrecht. Mais Pandora étant le seul comparable pour les analystes, les investisseurs ont interprété cela comme un mouvement vers la concurrence, Spotify et Apple Music, au modèle similaire au nôtre... Et alors même que personne n’est réellement capable de savoir si les chiffres d'Apple sont bons ou mauvais. »

L’effet Apple Music

Durant le « road show » de Deezer devant les investisseurs, Apple avait en effet livré les premiers chiffres de son service Apple Music, affirmant avoir séduit 6,5 millions d’utilisateurs actifs en quatre mois (soit deux fois plus que Deezer)

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« Toutes les options sont désormais possibles », confie Hans-Holger Albrecht. Si une introduction en Bourse est à court terme difficilement imaginable, Deezer pourrait être tenté de faire appel à des fonds privés, même s’il aura du mal à réunir les 300 millions d’euros qu’il prévoyait de lever en Bourse. « La Bourse devait nous servir à accélérer notre croissance mais ce n’était pas une obligation pour nous, ajoute le patron de Deezer. D’autant qu’il y avait un consensus positif des investisseurs autour de trois points : notre histoire et nos partenariats, le fait que nous soyons les seuls à être présents sur les marchés émergents et la qualité de notre produit. »

Un conseil d’administration

Sans de nouveaux moyens, toutefois, la société française pourrait bien avoir du mal à tenir le rythme d’une concurrence aux moyens bien supérieurs, sur un marché nouveau, qui nécessite une intense communication auprès du grand public.

Enfin, une vente n’est pas exclue. « Ce n’est pas à proprement parler une option aujourd’hui, mais si des offres satisfaisantes nous parviennent, nous les étudierons », conclut Hans-Holger Albrecht. Le conseil d’administration de Deezer doit se réunir au cours des deux prochaines semaines.

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