Carlo Purassanta aux commandes de Microsoft France
lundi 23 octobre 2017
Jusqu’alors patron de Microsoft Italie, Carlo Purassanta prend les rênes de Microsoft France, une filiale qu’il connaît bien.
Changement surprise au mois de septembre à la direction de Microsoft France. Seulement un an après son arrivée, Vahé Torossian quitte déjà son poste à la tête de la filiale française pour prendre la présidence de Microsoft Western Europe. Au jeu des chaises musicales, Carlo Purassanta, à la tête de Microsoft Italie depuis 2013, lui succède et devient le nouveau président de Microsoft en France.
Un pays et une filiale qu’il connait bien
Carlo Purassanta n’est pas un nouveau venu chez Microsoft. Francophone et francophile, c’est bien en Italie qu’il naît en 1971. Son diplôme d’ingénieur de l’université polytechnique de Milan en poche, il passe de l’autre côté des Alpes pour débuter sa carrière à Paris chez IBM en 1997. Après quatorze années à travailler entre Paris et Madrid pour ‘Big Blue’, le Milanais rejoint en 2011 Microsoft France qui le recrute en tant que directeur de la division Services. Une promotion plus tard, il quitte le campus d’Issy les Moulineaux pour prendre les rênes de la filiale italienne du géant américain en janvier 2013. Son retour au pays aura est de courte durée, ce qui ne semble pas le contrarier. « La France est un pays que je connais bien et que j’affectionne particulièrement car c’est une terre de recherche, d’innovation, favorisant l’entrepreneuriat”, explique-t-il dans un communiqué1.
Des recettes italiennes pour la filiale française ?
Dans une filiale qui compte deux fois plus de salariés avec 1.800 employés, Carlo Purassanta compte bien réutiliser les méthodes qui ont fait son succès italien. Pour ce patron quadragénaire, la réussite ne se limite pas au pourcentage d’augmentation du chiffre d’affaires ou autres indicateurs de performance. Sous sa joute, Microsoft Italie a placé au cœur de sa stratégie de croissance l’entreprenariat et la transformation numérique des entreprises. Il s’est personnellement impliqué dans l’écosystème du numérique en occupant diverses fonctions au sein du comité de pilotage de la Fédération industrielle italienne pour la promotion du développement de l’économie numérique, ou à la Chambre de commerce américaine en Italie. Une mission qu’il s’attachera de reconduire en France. « Je serai particulièrement désireux de m’inscrire dans la continuité et d’asseoir l’ambition de Microsoft France, d’être l’acteur de référence de la transformation numérique des entreprises en France et de démocratiser l’Intelligence artificielle, tout en renforçant notre contribution sociétale, tant auprès des jeunes qu’en matière confiance dans le numérique », déclare-t-il dans un communiqué.
Un rôle aux multiples facettes
Ambassadeur en France de la troisième multinationale du monde en capitalisation boursière, Carlo Purassanta aura aussi comme principale mission le lien avec les pouvoirs publics. Il devra ainsi conformer Microsoft à la nouvelle réglementation sur la protection des données à caractère personnel.
Il récupère un autre dossier brûlant, celui de l’impôt réglé par la filiale en France. Si l’entreprise a payé 32,2 millions d’euros d’impôts sur les sociétés en 2016, le Fisc réclame 600 millions d’euros à Microsoft France2. Alors que le ministère de l’Economie travaille sur une nouvelle imposition des géants du numérique, Carlo Purassanta devra mettre à profit ses capacités de négociations. L’enjeu est de taille pour la filiale du géant américain.