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19 aéroports français changent de propriétaire

«C'était la meilleure option sur le plan économique pour notre entreprise et nos parties prenantes», a indiqué Ian Edwards, président infrastructures de SNC-Lavalin. 126374859/pict rider - Fotolia

Le groupe canadien SNC-Lavalin vient de les vendre à deux partenaires français: l'homme d'affaires Jean-Luc Schnoebelen et le fonds d'investissement Ciclad. Les repreneurs se sont engagés à assurer la pérennité des activités.

Annecy, Chalon-sur-Saône, Nîmes… en tout, ce sont 19 aéroports hexagonaux dans des villes moyennes qui vont changer de main. Le groupe canadien SNC-Lavalin vient de les vendre, pour un prix non communiqué, à deux partenaires français: l'homme d'affaires Jean-Luc Schnoebelen et le fonds d'investissement Ciclad, réunis dans une société commune, Edeis. Les repreneurs mettent également la main sur les activités d'opération et de maintenance du port de Rouen et sur les 13 agences de gestion d'infrastructures de Lavalin en France. Cette vente n'est pas une surprise: depuis plusieurs mois, le groupe québécois, qui réalise un chiffre d'affaires de 7 milliards d'euros, ne cachait pas qu'il voulait se désengager de France. Fin août, il avait reconnu étudier l'offre de reprise proposée par Ciclad et Jean-Luc Schnoebelen. Ce duo avait déjà les préférences de Lavalin, même si un poids lourd du BTP et des concessions, Eiffage, était aussi sur les rangs.

L'enjeu n'est pas minime : Lavalin emploie 1100 personnes en France dont 400 sur les plateformes aéroportuaires

Cet été, le maire de Brive-la-Gaillarde, Frédéric Soulier, où il y a une agence Lavalin, avait alerté par courrier François Hollande sur les risques en termes d'emploi que faisait courir, selon lui, cette reprise par ce duo d'entrepreneurs français. «Selon mes informations, le fonds d'investissement ne porte aucune vision d'entreprise pour notre pays et pas de garantie quant à la pérennité des implantations régionales des agences SNC-Lavalin», affirmait Frédéric Soulier dans sa missive. L'enjeu n'est pas minime: Lavalin emploie 1100 personnes en France dont 400 sur les plateformes aéroportuaires.

Cela n'a pas empêché Lavalin de vendre sa filiale française à Edeis. «C'était la meilleure option sur le plan économique pour notre entreprise et nos parties prenantes, ainsi que pour assurer la poursuite des activités pour les clients et les employés en France et à Monaco», a indiqué Ian Edwards, président infrastructures de SNC-Lavalin. Le repreneur s'est engagé à assurer la pérennité de ses activités. Tout cela sans aucun impact négatif sur l'emploi.

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